Louis-Philippe Ier
Né le : 06/10/1773 (Paris)
Mort le : 26/08/1850 (Claremont)
Roi (France) du :
07/08/1830 au : 24/02/1848
Fils de Louis-Philippe-Joseph
et de Louise-Marie-Adélaïde de Bourbon
Il reçut de Mme de Genlis, à partir de 1782, une éducation encyclopédique et pratique. En 1789, il suivit la politique révolutionnaire de son père, membre de la garde Nationale et du club des Jacobins(1790). Maréchal de camp, puis Lieutenant général à l’armée du nord, il combattit à Valmy, à Jemmapes et à Neerwinden. Compromis dans le complot de Dumouriez, il dut pendant que son père était arrêté à Paris, se cacher en Suisse. Après avoir rempli un moment les fonctions de professeur au collège de Reichenau, il se rendit à Hambourg auprès de Dumouriez qui avait réveillé ses ambitions(1795), voyagea à travers l’Europe et partit pour l’Amérique. De retour en Europe en 1800, il alla en Angleterre. A la tête d’un commandement dans les armées coalisées contre Napoléon. Marié à Marie-Amélie, fille du roi Ferdinand, c’est de Palerme qu’il alla rejoindre à Paris Louis XVIII qui lui rendit les biens de son père(1814). Retiré en Angleterre, pendant les 100 jours, il se rendit suspect au roi qui l’y renvoya en exil jusqu’en 1817. Rentré en France, il s’occupa de l’administration de sa fortune, sans oublier ses visées politiques. Les avances qu’il fit au parti libéral n’empêchèrent pas Charles X de lui faire donner 17 millions sur le milliard d’indemnités des émigrés. Nommé en 1830 grâce à l’initiative de Thiers et de Laffitte, Lieutenant General du royaume, il fut proclamé roi des français le 7 aout après une révision de la carte. D’abord secondé par des ministres libéraux, Dupont de l’Eure, Laffitte, Le Fay, il se tourna de plus en plus vers les conservateurs. Les ministères Casimir Périer, Soult-Guizot-Broglie, Guizot-Molé. Ces hommes marquèrent les progrès de cette évolution. En 1840, le gouvernement de Louis-Philippe avait triomphé de l’insurrection démocratique des 5 et 6 juin 1832, de la tentative légitimiste de la duchesse de Berry en Vendée(1832), des insurrections de Lyon et de Paris(1834), de celle de Barbés et de Blanqui(1839) et des deux tentatives de Louis Bonaparte à Strasbourg(1836) et à Boulogne(1840). Le roi lui-même avait échappé à de multiples attentats ( Fieschi, 1835 ; Alibaud et Meunier, 1836). Mais sa politique extérieure mécontenta le pays. Son alliance avec l’Angleterre mit obstacle à la réunion de la Belgique à la France(1831) et ralentit la conquête de l’Algérie, commencée en 1830 par Charles X. Le souci de ses intérêts de famille l’empêcha de profiter de la quadruple alliance qu’il avait formée en 1834. Dupé par l’Angleterre au traité de 1840, il s’humilia cependant devant elle à propos du droit de visite et l’affaire Pritchard. Malgré la conquête de l’Algérie (1841-1848), l’irritation des français s’accrut bientôt à la suite des vains efforts de l’opposition libérale pour obtenir la révision de la charte. Le refus de Louis-Philippe de vouloir modifier la loi électorale par l’abaissement du cens et de l’adjonction des capacités amena la révolution de février 1848, et l’abdication du roi en faveur de son petit-fils, le Comte de Paris. Tandis que la république était proclamée à Paris, Louis-Philippe s’enfuit à Dreux, puis en Angleterre, au château de Claremont, où il mourut 2 ans plus tard.