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Adolphe Thiers

Adolphe Thiers

Né le : 15/04/1797 (Marseille)
Mort le : 03/09/1877 (St germain en Laye)
Président (France) du :
17/02/1871 au : 24/05/1873
Fils de
et de

Il fait ses études dans sa ville natale et son droit à Aix. Il est reçu avocat en 1819. Il obtient à l'académie d'Aix, un prix pour un éloge de Vauvemargues et se rend à Paris en 1821 avec Mignet, auquel devait s'unir une amitié de plus de 60 ans. Il se lie avec Manuel, Laffitte, Talleyrand, s'enrôle dans l'opposition, écrit au Constitutionnel et débute dans la carrière de l'histoire par une oeuvre de maître: Une histoire de la révolution en 10 volumes (1824-1827). Parvenu à la notoriété, il fonde le National en 1830 qui combattait l'absolutisme royal et se montrait favorable au duc d'Orléans. Il devient après les journées de juillet, l'un des personnages les plus importants du Nouveau régime. Successivement conseiller d'état, député d'Aix, sous-secrétaire d'état aux finances, il entre au ministère de l'intérieur dans le cabinet Soult (1832-1834), et signale son passage aux affaires par l'arrestation de la duchesse de Berry, l'intervention française en Belgique, l'impulsion donnée aux grands travaux publics et la répression des insurrections à Paris et à Lyon. Après la chute du cabinet Soult, il est encore ministre de l'intérieur (1834-1836), ministre des affaires étrangères et président du conseil dans un cabinet qui ne dure que quelques mois (février-mars 1836). Il reprend encore le pouvoir en cette double qualité du 1er mars au 29 octobre 1840, fait voter la translation en France des restes de Napoléon 1er, il subit un grave échec diplomatique en voulant défendre contre le concert des grandes puissances, la cause du pacha d'Égypte, Méhèmet-Ali. Thiers, avait fait entreprendre les fortifications de Paris mais Louis-Philippe , partisan de la paix à tout prix, le remplace par son rival Guizot. Élu député à la Constituante en juin 1848, il devient dans cette assemblée, le chef du parti de l'ordre qui combat le socialisme et soutient pour le combattre ensuite, la cause du prince Louis-Bonaparte. Arrêté et momentanément banni, il regagne la France en 1852 et emploi sa retraite à terminer « histoire du Consulat et de l'empire ». nommé député de Paris en 1863, Thiers emploie son influence reconquise à réclamer à l'intérieur les « libertés nécessaires » et à combattre la politique des Nationalités que pratique à l'intérieur Napoléon III. En 1870, il s'efforce de mettre la majorité de la chambre en garde contre les dangers d'un conflit avec la Prusse. La justesse de ses prédictions le désigne, lors des désastres de la guerre, comme le seul homme capable de les réparer. Après avoir rempli en septembre et octobre 1870, une inutile mission diplomatique en Autriche, Italie, Russie et Angleterre, après avoir à son retour vainement négocié un projet d'armistice avec Bismarck, Thiers est le 8 février 1871, élu par 26 départements à l'assemblée nationale qui le nomme le 17 chef du pouvoir exécutif de la République française. Véritable dictateur moral, il a d'abord à conclure le traité de Francfort, puis à réprimer l'insurrection de la Commune et à diriger le grand travail de la reconstitution économique et militaire de la France. La libération du territoire rapidement effectué aux moyens d'emprunts, le vote de la loi militaire en 1872 et l'établissement de nouveaux impôts, furent en grande partie son oeuvre. L'assemblée nationale était divisée et contenait une majorité hostile à cette république conservatrice. Il donne sa démission le 24 mai 1873. Il s'emploie alors à fortifier la discipline du parti républicain. Il est élu Sénateur de Belfort et député de Paris en 1876.